364              TESTAMENTS ENREGISTRÉS AU PARLEMENT DE PARIS           (604)
Item, je appreuve et tien à bien fait ce qui est en mon autre testa­ment, excepté ce qui est royé. Escript comme dessus.
Signé : R. Maogier.
Gollaciô facta est cum original reddito magistro Stéphano de Portis.
(Bibl. Nat., Dép. des mss., Collection Moreau, 1162, fol. 309 r°-)
XLV.
i4ig, 1" août.
TESTAMEST ET CODICILLE DE NICOLAS DE L'ESPOISSE, NOTAIRE ET SECRÉTAIRE DU ROI. GREFFIER DES PRÉSENTATIONS AU PARLEMENT DE PARIS.
Nicolas del'Espoisse, originaire de la Chapelle-Gauthier en Brie, représente un de ces habiles praticiens dont le savoir et l'expérience étaient fort appréciés; toute son existence s'écoula auprès ou au sein même du Parlement, et pendant une pe'riode de cinquante années il vit se succéder autour de lui des générations de plaideurs. Dès 1370 il figure en qualité de procureur dans les accords homolo­gués au Parlement; à partir de cette époque, la conduite de presque toutes les affaires de quelque importance fut remise à ses soins. Une lettre missive de Tristan, vicomte de Thouars, du 19 septembre 1378, en rend le témoignage le plus expli­cite : ce seigneur prend soin de lui notifier, ainsi qu'à Jean Canard et Pierre de Petigny, avocats en la Cour, le transport du comté de Dreux à la couronne, et l'invite à déposer entre les mains des gens du roi «toutes chartes, tous titres, aveux et enseignemens quelconques n en matière de procédure restés par devers lui et ses confrères (Arch. Nat., J 173 HI, n° 15). Maitre de l'Espoisse, dans l'exercice de sa profession, rendit des services si considérables à tout l'entourage du roi que Charles VI, par lettres du mois de mars 138 o, l'anoblit avec sa femme Emme-line et leur postérité (Arch. Nat., JJ 126,i5i). Le 11 juillet i3go, lorsque Ia mort de Jean Jouvence laissa vacant le greffe du Parlement, l'intérim fut confié à Nicolas de l'Espoisse, clerc notaire du roi, qui reçut mission de tenir les registres de la Cour tant aux Plaidoiries qu'au Conseil ; il remplit les fonctions de greffier jusqu'à la clôture du Parlement de 1390 et jusqu'à la nomination de Jean Wille-quin, lequel prit possession du greffe au mois de novembre de la même année.
Dès cette époque, Nicolas de l'Espoisse était greffier des présentations; le Journal du Trésor (aux dates des 26 décembre 1390 et 27 avril 1891) nous permet de